D'abord rêvé puis envisagé, c'est grâce à l'appui de Marie que cette balade en catamaran a pu commencer.

Espagne, Portugal, Baléares, Corse, Sardaigne, Sicile, Italie , Grèce, ... Caraïbes pour l'instant, nos mouillages et rencontres à bord de Mr Happy (un Outremer 50 light) sont un vrai plaisir, Bien sur, quelques coups durs parfois, mais vraiment en minorité, je conseille à chacun de tenter l'aventure...

"Si vous pensez que l’aventure est dangereuse, je vous propose d’essayer la routine… elle est mortelle. »

Paolo Coelho

samedi 5 novembre 2016

Après Tenerife, la Gomera.... et enfin le Cap Vert

Une courte (mais vigoureuse) traversée d’une 30taine de nautiques pour rejoindre l’île de la Gomera  et le mouillage de la baie de Hermigua; avec aucun moyen d’accoster en annexe à cause d’un bon shore break, nous nous sommes contentés d’apprécier le découpage des côtes et les maisons colorées de loin.
Ensuite nous nous descendons vers le sud de l’île, le temps de pêcher un petit thon de 4kg, et atterrissons dans la petite baie d’Erses abritée de la houle, où nous espérons pouvoir marcher un peu avant la traversée vers le Cap Vert.
Une bonne marche « sportive » en suivant le lit d’une rivière à sec mais clairsemée de ferrailles et autres déchets humains…. Dommage de constater que même dans ces îles non surpeuplées, l’Homme arrive à marquer sa présence pour un moment.
Derniers fichiers météos pris, nous décidons de partir le soir même pour Sal au Cap Vert, une traversée de 5 jours minimum (800 milles nautiques), et si le vent est au rendez-vous (il est annoncé 5 à 15 nds de Nord-est)…..
Première nuit sympa avec une mer plate, un peu d’air au portant, Mr Happy glisse tout seul sous grand voile et gennaker…. et d’un coup un gros « Bang », nous cherchons ce que c’est et après quelques recherches, c’est la gaine de la drisse de la grand voile (cachée par le taquet coinceur) qui vient de céder, mais l’âme est toujours fonctionnelle. Nous affalons la GV et continuons uniquement avec le Gennaker.
la journée du lundi commence donc par une réparation fortune de la gaine de drisse de la GV et un système pour ne pas se servir du taquet coincer inopérant. Tao qui nous suit est à une 20taine de nautiques dans notre nord ouest.
Puis le vent diminue, puis remonte…. le foc est de sortie avec un vent de 20noeuds, Mr Happy file toujours… le Pied ! puis on remet le gennaker.
2ème nuit sans voir personne, un réveil toutes les 1/2 heure tout de même…
3ème journée avec une belle touche qui nous vole notre leurre, suivie dans les 10 secondes d’une belle prise  sur une 2ème ligne: une dorade coryphène de 10kg (1,15m), notre 1ère !! à nous 2, nous en avons au moins pour 8-10 repas, du coup je range ma ligne et Marie recherche des recettes différentes !
à 17h00, soit après 48h de navigation, après 310 nautiques parcourus, il reste un peu moins de 500 milles avant Sal et de plus en plus de poissons volants, extraordinaire espèce qui, pour se sauver de leur prédateurs, évoluent dans un autre milieu que le leur, sauf que quand ce sont des mouettes qui chassent… le + drôle est de voir les scratch qu’ils se prennent quand ils « amerrissent » !
3ème nuit sans voir un seul feu avec la visite d’une sorte d’hirondelle venue se reposer un peu.
Rien de spécial pour la 4ème journée, nous poursuivons nos lectures respectives et avons vu une belle tortue…
4ème nuit, 3 bateaux de pêche croisés, un peu secoués par la mer, donc petite nuit.
Au matin, toujours ces incroyables poissons volants échoués sur le trampoline ou le pont. Nous avons aussi la visite d’une grosse sauterelle unijambiste mais avec ces 2 ailes. La mer se calme, le vent avec, et en fin d’après -midi il ne nous reste que 160 milles nautiques à parcourir; j’espère que le petit 9 noeuds de nord-est va tenir jusqu’au bout…

Et bien non, l’alizée nous abandonne dans la nuit et au petit matin, le Volvo Penta’s Band se met en branle… il ne reste que 45nm, mais nous en avons pour la journée. Heureusement, le vent revient et nous terminons notre périple avec 16-18noeuds de vent, et ancrons à 14H30, non sans surprise car le mouillage est full et au fond ce sont rochers, galets et ferrailles qui trainent; nous remouillons ailleurs mais les coastgards nous demandent de nous rapprocher de la côte, histoire de nous éloigner du chenal des « gros » bateaux. La 3ème sera la bonne, même si le fonds est parsemé de cailloux en tout genre : Mr Orin est là pour ça ! (pour les béotien en quête de connaissances maritimes, un orin est un bout supplémentaire attaché à l’ancre pour s’en servir si l’ancre elle est coincée, ça c’est la théorie, la pratique le gars orin se prend soit dans l’hélice, ou s’enroule autour de la chaine quand on veut remonter l’ancre) et Marie gère très bien l’orin à présent ;-) )
faudra attendre encore un peu pour les photos.... temps de connexion comme à l'ère du minitel.... et avec nos forfaits  français à 6,60€/le MO, pas la peine d'y penser.

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