Nous y sommes, en plein dedans !

La météo nous avait prévenu, confirmé par la chute du baro.

Le début de la soirée a été relativement calme mais vers 2h00 du mat, la soufflerie s’est mise en route 25 nds…. Je surveille notre position, tout va bien bien : L’éolienne débite à plein, ce qui est super car avec les nuages le solaire de nous fournissait pas grand chose… Nos haubancs vibrent selon l’intensité des rafales, et notre embarcation tournicote gaiement selon l’angle du vent; celui-ci varie de + de 40°, et certaines rafales qui tirent sur notre ancre nous font faire de belles embardées mais l’ancre tient…  je branche tout de même une alarme d emouillage au cas ou.

A 6h00 les choses se corsent encore : 30 nds. Un coup d’oeil par le hublot et je vois nos voisins d’un superbe bateau américain bien loin derrière nous alors que nous étions côte à côte, bizarre… Peut être ont-ils largués + de chaine pour être tranquilles. Dans la journée, nous apprendrons qu’ils ont bel et bien dérapés

Dans la matinée, les rafales augmentent toujours, mais ce n’est pas leur force qui dérange, mais ce sont les rafales; le vent froid descend des reliefs des alentours et donne des coup de butoir dans les proues du cata.

Nous reprenons des drisses qui frappent, bloquons les écoutes.

Un « petit » voisin français passe nous rendre visite et nous apprend qu’il a été frappé par la foudre à Vathi (Nord Est de Samos); tout son électronique est HS, fils fondus, connecteurs soudés, même l’alternateur du moteur n’a pas résisté. 

La journée se passe à bord; pas trop envie de laisser le cata tout seul dans ces conditions, et il ne fait pas chaud 22° (et oui, on s’habitue vite)… donc lecture (Deception point de Dan Brown en ce moment, pas mal!)

le soir, après 3 tentatives d’ancrage, un allemand se colle à nous (et à l’américain qui lui aussi revenu vers nous), mais sur la chaine de l’US Boat (ce qui risque de décrocher son ancre)… Et pourtant, Il y a de la place dans la baie et même au port.

Malgré les demandes répétées de l’américain, qui lui a deja dérapé une fois,  l’Allemand rechigne à bouger. Au bout d’1/2h de pourparler, c’est bon, le deutch va mouilller + loin, mais vraiment en prennant son temps; vraiment bizarre comme attitude !

même dans le port, ça secoue un peu

fin de journée, de belles couleurs.